Respiration : dialogue inter-espèces

D'aussi longtemps que je me souvienne, à part les quelques crises d'asthme que j'ai vécu dans ma vie, je n'ai jamais eu besoin de me demander consciemment de respirer pour que cet acte de la respiration se produise.

Cela pouvait d'ailleurs m'angoisser parfois, au moment du coucher : la peur d'oublier de respirer, de ne jamais me réveiller peut-être ? La peur de mourir, simplement.

Via la conscience que le Yoga m'a amenée, j'ai réalisé que le fait de respirer, ou plutôt la constatation que nous sommes respiré.es, traduit d'une appartenance à un écosystème, à une dynamique, à une logique de la vie qui se soutien, se maintien, s'organise elle-même. Par la "vie" j'entends la dite "nature", comme une entité en-dehors de nous, corps humains en société délocalisés de notre existence biosphérique.

Pourtant, l'une des réalités biologiques des plus tangibles est que nous pouvons respirer parce que d'autres espèces, non-humaines, facilitent l'oxygène dont nous avons besoin.

A chaque cycle respiratoire c'est une mutualité engrammée dans les particules de Co2 et de Dioxyde de Carbone qui s'installe, continuellement, au-delà de notre volonté consciente.

Nous avons BESOIN des autres individus qui cohabitent avec nous la planète Terre.

Bien sûre, les arbres et plantes que nous observons jouent ce rôle, dansent avec nous dans ce flux respiratoire constant. Mais, le "phytoplancton, cet ensemble d’organismes végétaux qui prédomine dans les écosystèmes océaniques" est également responsable d'une immense partie de cette dynamique.

L'invitation ici est de REconsidérer que nous nous sommes mis à l'écart des autres habitant.es de la planète alors même que sans elles, nous ne pourrions même pas exister.

Et qu'alors, comprendre les échanges et impacts dont nous sommes responsables sur ce même environnement dont nous dépendons et auquel nous appartenons est central pour notre survie et celle des autres espèces, dont la valeur est intrinsèque, au-delà de l'utilité qu'elles apportent à l'Humanité.

Dans cet article, vous en découvrirez davantage sur le rôle des océans dans la respiration planétaire et l'état dans lequel ils sont aujourd'hui :

Le vrai poumon du monde est océanique, et il brûle sans faire de vague

Il est toujours temps de réajuster.

De reconsidérer, de questionner.

Peut-être qu'une partie de ce Monde tel que nous le connaissons est déjà partie en fumée, mais l'espace pour la nouveauté, une régénération du vivant est encore possible.

Chaleureusement,

Elisa

Le vrai poumon du monde est océanique, et il brûle sans faire de vague