L'acte d'enseigner, la posture d'enseignant.e est un rôle important, qui a du pouvoir.
Et oui, le pouvoir d'être entendu.e, vu.e, et d'avoir un impact sur notre auditoire.
Alors pourquoi ne pas utiliser ce pouvoir (souvent si mal considéré, par tant d'abus) pour rayonner des valeurs d'inclusivité et d'authenticité ?
Dans le "monde du bien-être" ou "l'industrie du bien-être", nous pouvons avoir tendance à nous identifier au rôle du "je vais bien, je suis prof de Yoga tout est génial" et d'utiliser une voix mielleuse, volontairement douce et un peu mécanique pour hypnotiser nos élèves. Haha, j'ai totalement vécu ça! Bien que la capacité d'apaisement que procure un ton de voix lent et calme soit pertinente à utiliser, pourquoi nous cachons-nous derrière une attitude que nous pensons être la seule et unique, celle que les autres attendent de nous que nous incarnions ?
Que nous le voulions ou non, les élèves nous mettront peut-être sur une piédestal puisqu'ils.elles cherchent en nous quelque chose qu'ils.elles ne connaissent ou maîtrisent pas! C'est ainsi. Alors sans jouer de ce statut privilégié, pouvons-nous impulser des idées et des messages d'authenticité à nos élèves/clients en leur montrant que nous aussi, nous passons parfois des journées bien pourries et petons des plombs en voiture (enfin en tout cas moi oui...) ??
De quoi avons-nous peur ? de souffrir, d'être critiqué.e, jugé.e...
Mais la société fait déjà ça!! Les émotions difficiles dites 'négatives' sont déjà bien bannies de nos discussions générales et normatives alors pourquoi continuer de perpétuer cette dictature du bien-être qui ignore la pluralité de l'expérience humaine dans nos cours ?
Question ouverte.
With Love
Elisa
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