Betty Tchomanga "Histoire(s) décoloniale(s)
- Elisa Jouannet

- 11 sept.
- 1 min de lecture
En Mars dernier, j'ai assisté à une performance dansée qui m'a bousculée, étonnée, remuée.
Dans le solo '"Histoire(s) décoloniale(s) #Mulunesh '', Betty Tchomanga nous propose de plonger à la fois dans le récit collectif d'un passé colonial lourd de sens, et le quotidien individuel d'une enfant noire adoptée par des français.
Imaginez-vous la scène, un lieu culturel toulousain accueille l'évènement, des dizaines de personnes assises sur chaise ou au sol face à un table et un miroir.
Betty entre en scène, charismatique, puissante, sérieusement reliée à son interprétation. Les mouvements sont saccadés, impactant, presque désarticulés ; à l'image d'un grand écart psycho-émotionnel imposé autant aux populations envahies qu'aux enfants déracinés.
Le Krump, cette danse qui transcende la haine en puissance gestuelle, soutien l'expérience de la domination, de la discrimination. Choc. Tristesse. Je suis émue.

A ce moment de la pièce, la danseuse danse dos au public tout en regardant dans le miroir qu'elle bouge : le public se voit, regarde face à la réalité, comme une prise de responsabilité d'un passé violent, d'un présent héritier, d'une conscience décisionnaire.
Merci.
Merci.
Merci.



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